Kintsugi : ou comment faire de ses cassures une force, une beauté ?

As-tu entendu parler de cet art japonais qui consiste à réparer un objet, une poterie en soulignant ses lignes de failles avec de la véritable poudre d’or, au lieu de chercher à les masquer. Le mot Kintsugi vient du Japonais Kin (or) et Tsugi (jointure), et signifie donc littéralement : jointure à l’or. L’art du Kintsugi est appelé le Kintsukuroi, signifiant « raccommodage à l’or ». C’est une belle façon de donner à un objet particulier une nouvelle vie et une nouvelle beauté.

Une tasse  » kintsugisée » réparée!

Une merveilleuse coutume qui met en évidence les dommages, en éclairant la réparation avec des métaux précieux. Kintsugi est un processus de réparation long et extrêmement précis, se déroulant en de nombreuses étapes, sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Nous disons même qu’il faut parfois un an pour réaliser le meilleur Kintsugi : Telle une guérison après une rupture, une maladie, une blessure ou nous resortons grandis, plus fort et plus beau !

 

La perfection dans l’imperfection

C’est une philosophie qui va au-delà de la simple réparation d’un objet, une métaphore qui s’applique aisément à notre vie.  Le kintsugi est très lié au Wabi-sabi, une autre philosophie japonaise de la vie qui célèbre la vie parfaitement imparfaite. Kintsugi et Wabi-Sabi expliquent tous deux l’importance d’embrasser ses défauts et ses imperfections et d’en tirer le meilleur parti. Un concept très opportun étant donné la situation dans laquelle nous nous trouvons tous.

Je suis réellement fascinée par le Kintsugi et j’ai commencé à réfléchir ou et comment je pouvais appliquer cette philosophie dans ma vie.

  • Je réfléchis à deux fois avant de jeter quelque chose,
  • Cela m’aide à accepter mes défauts, mes cassures et à en tirer le meilleur,
  • Quel que soit l’épreuve, l’échec il y a toujours un nouveau départ et souvent le résultat est encore plus beau,
  • Et surtout le perfectionnisme n’existe pas.

Nous vivons dans une telle société de consommation, qu’il est en fait plus facile de jeter un objet abîmé que de le faire réparer. Si cette objet n’a pas une valeur sentimentale, nous pouvons le jeter ! Et j’avoue que je suis la première à jeter. Kintsugi nous apprend à redonner de la valeur à l’objet, et réaliser que toute ressource est précieuse, et il faut vraiment réfléchir à deux fois avant de la rendre redondante. Pour moi, c’est également une grande leçon d’humilité et cela m’encourage à être moins matérialiste.

Nous sommes tous si différemment beaux !

Kintsugi m’aide également à célébrer mes défauts et mes imperfections. Nous sommes humains et les défauts et imperfections font partie de notre ADN, je suppose. Que ce soit notre apparence, certains de nos traits de caractère, ou nos actions ou réactions dans certaines situations, nous bataillons tous avec nos défauts et nos imperfections. Pourquoi est-ce ainsi ? Que puis-je apprendre de cela ?

J’ai un nombre de défauts, et de cassures aussi, pour ne mentionner qu’un défaut:

  • L’impatience

Parlons de mon impatience, j’ai réalisé que j’étais très douée pour la cacher, au travail ou en privé, même avec moi-même. Jusqu’au jour où la vie m’a forcée à la regarder d’en face et je me suis rendue compte qu’accepter mon impatience et l’écouter m’a aidé à réaliser ce qui était bon pour moi et ce que je devrais plutôt laisser tomber. Grâce à mon impatience, je me suis rapprochée de mon but, de mes passions.  C’est ainsi en acceptant mon impatience, que j’avais toujours considérée comme un défaut, j’ai compris qu’elle était en fait le déclencheur d’un sentiment plus profond de paix et d’épanouissement.

Ce qui m’a aidé à travailler mon impatience : la course à pied qui me donne une pêche. Mon parcours de coach qui me donne tellement d’énergie et un but profond dans ma vie, cela me permet de m’aider moi-même et les autres à se connecter avec eux-mêmes. Et surtout cela m’a aidé à m’ouvrir à de nouvelles perspectives et à essayer de nouvelles choses pour m’améliorer.

Un nouveau départ

Enfin, j’ai compris qu’un nouveau départ est toujours possible en reconnaissant la valeur profonde d’un objet, d’une personne, d’une relation. Une fois que tu es prêt pour « la réparation »,  à ajouter une nouvelle veine comme dans l’art du Kintsugi, l’objet, la personne, la relation trouve un nouvel éclat et une nouvelle unité.

Et finalement accepter mes imperfections m’aide à me libérer du perfectionnisme, qui est souvent source de stress et constitue un obstacle à l’efficacité et à la créativité.

Appliquer la philosophie du Kintsugi dans ma vie m’a aidé à prendre davantage conscience de mes défauts et à les accepter. A me réconcilier avec ma beauté, mes buts et mes valeurs.

je suis très contente de finir 2020 avec un tel sujet. Je suis très reconnaissante pour tout ce que 2020 m’a apporté. Appliquer Kintsugi va m’aider à transférer tout ceci dans 2021 et en faire une année fabuleuse.

Et toi ou peux tu appliquer la philosophie Kintsugi?

Qu’as-tu réparé dans ta vie, est ce que cela t’a rapproché de ton but, qui t’a rapproché de ton objectif ?

Sois curieux, courageux, audacieux et sois toi-même et bonne année 2021 à toi!

 

 

 

2 réponses sur “Kintsugi : ou comment faire de ses cassures une force, une beauté ?”

  1. Brigitte, Bonne Année!!!
    Bravo pour ton écrit, mes félicitations pour ses mots dont je m’identifie tellement!!! Quelle culture cette des japonais…il y a tant à apprendre des autres cultures ainsi que de nous-mêmes. Pour moi le 2020 m’a fait me retrouver avec moi-même, avec les choses que j’aime vraiment, toutes dans un cadre artistique, lire, écrire, peindre, cuisiner, danser, et la passion que j’ai découverte, et dont j’en suis fière: la d’être actrise de doublage! Il est maintenant que j’ai reconnu et apris qu’est-ce que signifie être passionné pour quelque chose.
    BON 2021, jouissons de cette belle journée de commencement d’année et que la joie de la vivre maintenant soit toujours présent aussi dans chaque journée à venir.
    Un abrazo y un beso desde Sant Cugat

    1. Ma belle Betlem… bonne année 2021 à toi aussi. Merci pour ton commentaire, je suis super contente que tu as pû reconnecter avec toi-même en 2020. C’est si important, prendre le temps pour soi et découvrir ou redécouvrir ses passions, les choses que l’on aime faire. Magnifique! bises

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