Comment un troupeau de vaches m’aide à surmonter mes peurs avec bravoure !

Les vaches ont de tout temps joué un rôle important dans ma vie.  Je me souviens, alors que nous habitions près de la maison de ma grand-mère, tous ensemble avec la famille de ma cousine, un sombre après-midi de février, je suis rentrée de l’école et ma cousine était là cachée derrière la porte et m’a terriblement effrayé par le masque de vache qu’elle portait.

Notre fameux panier de champignon

Quelques années plus tard, mon frère et moi sommes allés chercher des champignons. On nous avait indiqué un champ en particulier, connu pour avoir beaucoup de champignons. Ce que nous savions pas, c’est qu’il y avait aussi un troupeau de vaches dans ce champ qui passait du temps au pâturage.

Peu importe, nous y sommes quand même allé. Mon frère et moi, nous sommes entrés dans le champ par la partie inférieure, la partie opposée à celle du troupeau de vaches, pensant qu’ils ne nous remarqueraient pas ou qu’au moment où ils le remarqueraient nous serions déjà loin avec notre panier plein de champignons.

Nous avons pris nos précautions pour passer sans rester coincés à la clôture de barbelés, en nous mettant à genoux. Nos efforts ont été récompensés, bientôt nous avons trouvé pas mal de champignons et avons pu remplir notre panier. Bien sûr, nous avons complètement oublié les vaches jusqu’à ce moment-là, où je les ai entendues commencer à courir dans notre direction. Je dois ajouter que je portais un pull rouge, donc imaginez-moi avec la légende en tête qui dit que les vaches n’aiment pas la couleur rouge. Les recherches ont montré qu’elles ne peuvent pas vraiment distinguer les couleurs, mais qu’elles sont plus intriguées et irritées par des mouvements brusques ou quelqu’un qui hurle.

Et je crois que je me suis mise à courir et à hurler!

Mes amies les vaches

Soudain cette peur des vaches est revenue, je me souviens de la peur que j’avais ressentie d’avoir été effrayé par ma cousine et son masque de vache alors j’ai crié à mon frère lui ordonnant de bouger et de sortir du champ.

Mon cœur a presque cessé de battre, j’étais en nage, impossible de penser clairement et tout ce que je voulais, c’était trouver le meilleur moyen et le plus rapide de sortir de ce domaine. Je pensais vraiment que mon frère et moi allions être piétinés par une vache. Je suppose que c’était mon deuxième moment le plus effrayant de ma vie.

En m’échappant du terrain, j’ai ruiné mon pull préféré et j’ai toujours une marque dans mon dos à cause des barbelés. Bien sûr, sur le moment, nous avons également perdu tous les champignons. Nous sommes rentrés chez nous les mains vides et avec une peur des vaches encore plus grande du moins pour moi.

À partir de ce moment, j’avais décidé que je ne serais jamais amie avec des vaches, au contraire, je pensais qu’elles étaient énormes, stupides, effrayantes, massives dangereuses et laides. Je mettrai au moins 500 mètres de distance entre moi et une vache ou d’un troupeau de vaches.

Cela dit, j’ai oublié que la vie peut te mettre dans une situation difficile où te dit plutôt nous allons bien voir.

C’est en septembre 2018 que la vie m’a mise au défi. Alors que je parcourais la partie française du Camino de Santiago de Compostelle. Je marchais seule et me voilà devant un champ avec un troupeau de vaches. J’avais 2 options soit revenir en arrière soit continuer d’avancer et traverser ce troupeau de vaches.  Revenir en arrière n’était pas une option car je voulais vraiment atteindre Saint-Jacques-de-Compostelle, donc la seule option était de commencer à marcher lentement. Ce que je fis, j’avançais lentement, contrôlant ma respiration, ma posture, ne faisant aucun geste brusque. Je me suis mise à être reconnaissante pour cette situation que j’essayais de maîtriser. Et c’est ainsi que j’ai traversé le champ en adoptant un rythme modéré, en respirant régulièrement et en essayant d’avoir une distance d’au moins 5 mètres entre les vaches et moi (le champ était vraiment étroit). Je n’ai regardé en arrière qu’une fois hors du champ et les vaches à bonne distance.

C’est à ce moment que j’ai réalisé que cela n’avait pas été si difficile que cela.  J’étais très consciente de ce qui venait de se passer. En fait j’avais abordé la situation avec beaucoup de respect. Je me suis préparée et j’ai relevé le défi avec un état d’esprit paisible, une bonne posture et une approche calme et une fois accomplie j’étais très fière de moi.

Je suppose que l’univers n’était pas vraiment convaincu par ma performance et a décidé de me faire repasser ce défi, car peu de temps après j’ai dû traverser à nouveau un champ avec un troupeau de vaches et encore une fois toute seule. Et devines quoi, mon cœur battait régulièrement, je n’avais pas de sueur froide et même un sourire sur mon visage. J’ai maîtrisé le défi de manière très sereine et je suis vraiment fière d’avoir relevé le défi avec courage.

J’ai surmonté la peur, j’ai oublié le masque de vache, les vaches courant vers mon frère et moi et j’ai commencé à regarder les vaches sous un angle complètement différent. Je les trouve toujours massives et énormes, mais pas si moches que ça et je suis reconnaissant pour la grande leçon qu’elles m’ont apporté dans ma vie.

Paulo et moi, un dimanche matin

J’ai raconté cette histoire à l’un de mes meilleurs amis Paulo, qui me l’a récemment rappelé, alors que j’avais peur d’une situation particulière que je devais traverser, il m’a juste dit : « tu te souviens des vaches, comment tu as traversé ce champ avec grâce et dignité, alors retrouves ce sentiment et adoptes simplement la même attitude de sérénité, de calme et de gratitude et traverses ce défi la tête haute. Ce que j’ai fait.

Et Toi te souviens-tu d’un épisode où tu as dû surmonter une peur, ou tu as du puiser dans ta force intérieure pour t’aider à surmonter une situation stressante ou effrayante ?

Veux-tu le partager ?

Sois curieux (se), courageux (se), audacieux(se) et sois toi-même !

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *